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e-position : critical issue

 

La position de commissaire d'exposition est aujourd'hui la seule qui puisse être défendue, la posture artistique ultime.

Les institutions ont franchi une marche supplémentaire dans ce processus escalatoire d'imbrications et d'englobement en plaçant les structures ou individus curatoriaux dans la position des oeuvres. Ces oeuvres a leur tour s'identifient les unes en regard des autres dans des processus de délégation d’elles-mêmes en cascade.1

e-position pose légitimement l'artiste en position ultime dans ce processus, comme le vide final de la réouverture possible, le point de fuite de l'oeuvre curatoriale. Sa position n'a que peu d'importance, il doit être en dé-position.
La dé-position est ici le mélange produit par la rencontre du dépôt laissé par l'artiste sur quelques serveurs, lors de manipulations hasardeuses ou peu actualisées, et de l'approche curatoriale proprement dite qui cherche davantage ici a retracer la surface d'une identité d'artiste sur un réseau donne : internet.

La perturbation du jeu des identités n'est pas sans fournir les recoupements nécessaires a la constitution d'une cartographie mentale des réseaux et enjeux artistiques cybernétiques contemporains. Les collusions répétées de l'homonymie répartie ont été prétexte à bifurcations administratives dès lors qu'elles heurtent un objectif. L'objectif est absent de l’identité de l'artiste. La répartition devient donc une superposition, un apport de choix informatifs supplémentaires qui informent en retour la qualité de l'agent porteur : l'artiste.

L'artiste est porteur de son même2 (idée/concept autonome mais qui doit transiter perpétuellement pour durer, être) connecté aux autres mêmes indépendamment de sa propre conscience. C'est la trace même de l’écume laissée par ce même que e-position e.maillet met en lumière. La seule information hyper-produite qui par réflexion informe l'ultime de l'oeuvre curatoriale.

Yann, 12-9-1999

 

1 Moisdon-Tremblay
2 Richard Dawkins